Iran: 18 ans de prison pour l’avocat des droits de l’Homme, Soltani

L’avocat et défenseur des droits de l’Homme iranien, Abdolfattah Soltani, a été condamné récemment à 18 ans de prison et 20 ans d’interdiction d’exercer par le tribunal révolutionnaire de Téhéran, ont indiqué mardi plusieurs sites d’opposition citant sa famille. Amnesty International, confirmant l’information, a demandé dans un communiqué la libération de ce prisonnier d’opinion qu’elle soutient depuis son arrestation en septembre 2011. « Un des avocats de mon mari a été informé qu’il avait été condamné à 18 ans d’emprisonnement à Borazjan (petite ville du sud de l’Iran) et à 20 ans d’interdiction d’exercer son métier », a indiqué Masoumeh Dehqan, l’épouse de Maître Soltani, au site d’opposition réformateur Rahesabz. Elle n’a pas pu préciser la date de cette condamnation. Maître Abdolfdattah Soltani est l’un des cofondateurs du Cercle des défenseurs des droits de l’Homme, avec le prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi. Il a assuré notamment la défense de responsables de la communauté religieuse des Bahaïs, poursuivis par les autorités qui ne la reconnaissent pas. Il a été accusé par le tribunal révolutionnaire de Téhéran d' »organisation d’un groupe d’opposition illégal », de participation à des « rassemblements en vue de porter atteinte à la sécurité nationale » et de « propagande contre le régime », selon Amnesty International. Il lui a également été reproché d’avoir « accepté un prix illégal et des revenus illégaux, » pour avoir reçu en 2009 le Prix international des droits de l’Homme de Nuremberg, en Allemagne, ajoute l’organisation. L’avocat compte faire appel selon sa femme.